Stairway To The Sun
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 [1998] Why Albert, why? [Chris]

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William Birkin
{It's sheer perfection !
William Birkin

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[1998] Why Albert, why? [Chris] Vide
MessageSujet: [1998] Why Albert, why? [Chris]   [1998] Why Albert, why? [Chris] Icon_minitimeMer 29 Déc - 22:32

Spoiler:

Aujourd’hui, Birkin n’était pas allé travailler. Il s’était levé tôt, plus tôt que d’habitude, plus tôt qu’Annette. Les quelques minutes de nuit qui restaient encore, l’homme les passa à regarder son reflet dans le miroir de la salle de bain. Dans ses propres yeux, il ne trouva que du vide. C’était comme à l’intérieur de lui, ça sonnait creux. Dans la chambre à côté, le réveil sonna. William entendit Annette grogner et les draps se froisser. Elle devait certainement chercher à se recroqueviller un peu plus sur elle-même, récupérant quelques secondes de sommeil et de chaleur avant le froid de la journée. Birkin était toujours le premier debout, jamais au grand jamais il n’avait pensé à la prendre contre elle, lors de ces instants précis. Non, tout pressé de retourner à son labo, le scientifique sautait dans ses vêtements et prenait à peine le temps de préparer le café.
William Birkin n’avait pas de temps pour autre chose que le travail. Aujourd’hui, c’était différent. Il ouvrit grand la porte entre la chambre et la salle de bain. Annette grogna encore plus, ses mains se crispèrent sur un oreiller comme si la jeune femme mourait d’envie de le lui balancer en travers de la figure. C’était certainement le cas.
Elle était belle, endormie. Et lorsque finalement elle se leva, les yeux gonflés, William la trouva encore plus magnifique. Vivante.
L’homme aurait voulu s’asseoir sur le bord du lit et parler. Lui dire qu’il n’allait pas bien, qu’il avait mal… Mais William n’avait pas les mots pour ça. Au fond, il savait même pas ce qu’il ressentait exactement, il pouvait pas dire. Comme un enfant, à la différence que William ne pleurait pas.
A contre-jour dans la lumière artificielle, le scientifique annonça qu’elle irait seule au laboratoire. Il ne donna pas d’explications, Annette n’en avait pas besoin. Elle devait savoir que dans les oreilles de son mari, résonnait encore le bruit de l’explosion du manoir. La jeune femme passa devant lui pour prendre sa douche, la bretelle de sa chemise de nuit descendait légèrement sur ses épaules. S’il l’avait voulu, William aurait pu l’attraper, l’arrêter, la stopper, l’embrasser… Il se contenta juste de se pousser contre le lavabo, évoquant tout ce qu’Annette aurait à faire dans la journée tandis qu’elle acquiesçait.
Et rien ne vint consoler William Birkin du grand vide qui le dévorait.
Le bruit de la voiture qui démarre, une présence qui manque : Annette était partie. Dans quelques heures, ce serait à Sherry de se lever pour aller à l’école.

William descendit au salon. Il se cogna le petit orteil contre le coin de la table, jura et s’affala dans le fauteuil. Sa veste était posée à la va vite sur une chaise, il la considéra en silence. La lettre était dans la poche de gauche, sûrement toute frippée. Rien ne servait de la relire, les mots ne pouvaient avoir changé. Au fond, elle ne disait pas grand-chose, juste qu’elle signifiait beaucoup. Birkin resta quelques minutes immobiles, puis se leva pour la prendre.
Oui, les mêmes phrases évidemment… Et la même signature.
Quelqu’un voulait des explications, décidant que Birkin était la personne la plus apte pour les fournir. Sans être exact, ce n’était pas tout à fait faux non plus. Mais le sujet était compliqué : Albert Wesker.

Un bruit à l’étage : Sherry. Birkin avait pensé prendre le petit déjeuner avec elle, après tout il avait le temps, mais…
Mais la peur.
L’homme prit sa veste et courut s’enfermer dans un des grands placards de la cuisine. Il ne laissa filtrer qu’un tout petit interstice… Quelques minutes plus tard, sa fille apparaissait. Il l’entendait marcher, il l’entendait respirer. La gamine se fit un grand bol de céréales, il l’écouta les manger.
Prendre sa fille dans ses bras ? Une autre fois, là elle avait pas besoin…
Pas du tout.
Il resta dans le placard jusqu’au départ de la petite. Lorsque Birkin en sortit, ses lombaires le faisaient horriblement souffrir.
L’homme s’approcha du paquet de céréales. Il en prit quelques uns dans sa main goûta et, songeur, en reprit. C’était ce que Sherry aimait, alors il aimait aussi. Parce qu’il était son père…

Ce soir, il devrait aller au musée de Raccoon, là où Chris Redfield l’attendrait. Il écouterait l’autre homme parler du manoir et surtout, parler de Wesker. Birkin n’espérait qu’une chose : que Chris lui dise que son ami s’était relevé d’entre les morts.
Que son virus avait marché.
Que c’était là-dessus qu’il voulait des explications…
Le verbe mourir ne pouvait s’accorder avec Albert Wesker. Parce que Birkin l’aimait trop pour cela, alors il avait pas le droit de disparaître. Le blond avait été la première personne à mettre en confiance William Birkin, là où les professeurs ne récoltaient que le dédain. Lui qui ne connaissait rien aux sentiments humains, il avait endossé le rôle de père, de frère et d’ami dans l’esprit de son cadet.
A nouveau, William se laissa retomber dans le fauteuil. Il pouvait entendre le Tic Tac de l’horloge rebondir entre les murs, cela lui donna la nausée. Chris Redfield, du peu de fois où il avait vu Wesker ces derniers mois, il avait beaucoup entendu parler de l’homme. Tout autant que le virus G occupait ses conversations à lui, Redfield hantait celles de Wesker. Il n’avait rien dit, il n’avait pas vraiment écouté. Redfield ne faisait pas parti de son monde. Il ne pouvait exister que Wesker, Annette et Sherry pour le scientifique. Le reste n’avait aucune importance, alors il l’oubliait.

Brkin releva la tête, fronça les sourcils : midi. C’était ce qu’indiquaient les aiguilles de l’horloge. Déjà ? Le temps lui échappait, lui qui n’avait jamais été patient. Wesker non plus, sinon il aurait prit le soin de peaufiner son plan pour trahir Umbrella. Il aurait attendu que Birkin teste son serum…. William repensa à leur dernier échange de paroles, il s’était emporté, il l’avait regretté. C’était trop difficile de retenir Albert Wesker, lui il y arrivait plus. Il pouvait pas hurler « Reste en vie ! » lorsque l’autre l’écoutait pas.

L’homme se leva. La seconde d’après, il était dehors, en manteau dans la rue. Il ne savait même plus ce qu’il faisait. Le musée…oui il était dedans. Mais plusieurs heures le séparaient du rendez vous. Alors Birkin s’assit sur une petite banquette et regarda le tableau lui faisant face. Tout autour de lui, des groupes passaient. Des étudiants, des vieilles personnes, des solitaires, des parents avec enfants…

Wesker était vivant.

Il pouvait pas en être autrement. C’est ce que Redfield allait lui dire, il n’avait pas à s’en faire. Il n’avait pas à se sentir aussi vide… L’homme tordait et retordait ses doigts. Il ne croyait pas en Dieu, il n’avait personne à prier pour que ne vienne pas une horrible nouvelle.

A quoi ça sert ?

Wesker n’avait jamais vraiment retourné à Birkin une quelconque affection ou bien son amitié. Il s’était occupé de lui lorsque le scientifique devenait moribond lorsque Alexia Ashford était en vie, certes… mais est-ce que ça suffisait ? Pour William oui, parce que l’homme détestait se poser des questions. Wesker = ami, point barre. Et un ami, ça doit pas mourir, sinon c’est une trahison.

Il se leva. L’heure arrivait à son terme, des explications devraient se donner. Expliquer quoi, les armes biologiques, les zombies, les chiens ?
Une réussite ne s’explique pas, elle se contemple….
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Chris Redfield
Hey, you know that I always keep my promises.
Chris Redfield

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[1998] Why Albert, why? [Chris] Vide
MessageSujet: Re: [1998] Why Albert, why? [Chris]   [1998] Why Albert, why? [Chris] Icon_minitimeDim 2 Jan - 19:06

Post traumatic stress disorder
an anxiety disorder that can develop after exposure to a terrifying event or ordeal in which grave physical harm occurred or was threatened. Traumatic events that may trigger PTSD include violent personal assaults, natural or human-caused disasters, accidents, or military combat.

****

Après avoir balayé le peu de choses qui trônaient sur son bureau d'un brusque revers de bras, Chris s'était attaqué à l'intérieur.
Il prenait les dossiers au hasard, les parcourait des yeux, et les balançait violemment, sans un mot. Derrière lui commençait à s'amasser un tas ignoble de feuilles éparses mêlées aux débris d'objets.

La plupart des tiroirs du bureau du traître étaient fermés.
Quelle surprise.

Chris n'avait plus la patience de chercher des foutues petites clés et de jouer à une sordide chasse au trésor.
Il résistait ce putain de tiroir ? Même mort il cherchait à lui cacher ses répugnants secrets ?

Un coup de pistolet dans le bureau.

Il entendit vaguement un cri, une voix appelant son nom, celle de Jill, effondrée dans un des fauteuils du bureau du STARS.
Le fauteuil d'un de leurs amis, sans doute.
Il n'osait relever la tête et faire face au vide. Il serra les lèvres, la gorge nouée en réalisant brusquement que plus jamais il ne croiserait le regard amusé de Forest, avachi dans son siège. Que plus jamais Joseph n'enverrait d'avions en papiers.
Plus jamais la voix de Wesker, ce ton calme, froid et ironique qui ne pouvait appartenir qu'à un seul homme, ne résonnerait dans la salle.

Un autre coup. Le tiroir s'ouvre et Chris plonge ses mains, fouillant frénétiquement, jetant des tonnes de paperasse inutiles et vides d'explications derrière lui, sans même prendre le temps de les lire.

Un hurlement : « ça n'a pas de sens ! ». La voix résonne dans la pièce et dans sa tête.
La colère, le désespoir jaillissent en lui, flot soudain et inexpliqué, trop fort pour être contrôlé. Il saisit le bureau et le renverse, à défaut de pouvoir se défouler sur une entité tangible, il s'en prend vainement à ce qui reste de lui sur cette terre.

Il ne s'est pas senti s'effondrer au sol et ne se souvient pas de ce que Jill lui a dit en l'enserrant dans ses bras. Il voudrait rester ici pour l'éternité, au milieu de ce champ de ruines, en sécurité.

*****

Calme, froid, inexpressif.
Il a réussi à tenir toute la journée, à répondre aux questions inutiles des docteurs, à affronter le regard des journalistes et collègues, incrédules.
On les prend pour des fous, des agités du bocal. Qui voudrait croire une histoire pareille ?
Chris reste placide.

Qu'importe. Ces imbéciles comprendront la mesure de leur erreur le jour où ils devront assumer les conséquences de leur irresponsabilité.

Aucun héros ne viendra les sauver. On ne peut sauver les gens contre leur volonté, apparemment.

Jill sort en claquant la porte.
Qu'importe, il n'est pas d'humeur à recevoir et l'attitude de la jeune femme l'exaspère.

Il croise brièvement son regard dans la glace et n'est absolument pas surpris de ne pas se reconnaître.

*****

Le jour de la conférence de presse, Chris est absent. Écouter Irons déballer la version officielle des faits ne présente aucun intérêt.
Il se rend de moins en moins au travail, de toute manière. Incapable de supporter les autres, leur petite vie misérable et leurs regards apitoyés.

Jill n'est pas mieux. Sans cesse à l'exhorter de prendre du repos, du recul. Il serait instable. Mais aucun souci à avoir ! Tout est « normal » !
Normal.

Il envoie une droite à un pauvre stagiaire ayant eu le malheur de lui renverser du café dessus.

Alors, Jill, tout est normal ?

*****
Cette nuit-là, il ne rentre pas chez lui.

La morgue est un lieu clair et froid, grand et vide. Le Manoir était sombre et chaud, aux dédales de couloirs exigus et encombrés.

Il demeure immobile, assis sur une table, seul, et contemple les tiroirs où sont rangés ce qui reste de ses amis. Ça ne lui fait plus rien.

Le médecin légiste, penché au-dessus de son objet d'étude, ne lui prête aucune attention mais Chris, triturant nerveusement sa cigarette entre les doigts, est incapable de détacher son regard du médecin à l'oeuvre.

Un bruit sourd se fait entendre derrière lui. Il sursaute, la main cramponnée sur son arme. Étonnant de constater à quel point sont nés rapidement de nouveaux réflexes.

Il n'est qu'à moitié surpris de voir Brad entrer. Jill n'aurait jamais poussé la porte si timidement, avec tant de précaution.
Son regard croise le sien et Chris sourit.
Maintenant que Chris l'a vu, il ne peut plus reculer et retourner se cacher.

Brad n'est pas le seul à éviter Chris ces derniers temps, il en est bien conscient. Il a cependant besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un. Blâmer le mort et passer sa haine sur des bureaux et des dossiers ne suffit plus.

Le pilote d'hélicoptère entre, la mâchoire tremblante. Il avait sans doute espéré être seul et était trop intelligent pour ne pas confondre le rictus sardonique de Christopher avec un sourire rassurant.

« Tu entres quand même ? Tu deviendrais courageux, peut-être ? »

Il ne répondit rien, ignorant sa présence et cette voix moqueuse, blessante, fixant le dos du médecin.
Chris fronça les sourcils avant éclater de rire.

« Sérieusement, pourquoi tu te ramènes ? C'est un peu tard, Chickenheart » continua-t-il en prenant soin de mettre l'emphase sur le surnom.

Son petit tour eut l'effet escompté, le pilote pâlit brutalement, regardant Chris comme on regarde un fantôme. Ce dernier posa sa cigarette sur un coin de la table et se releva, saisissant la main tremblante de l'autre.

« Allez, viens. » l'enjoigna-t-il doucement

Brad fit un signe de tête négatif, semblant malade et horrifié.
Lâche.

« Viens, viens voir, il en vaut la peine. J'ai eu du mal à le reconnaître. Tu pourras lui expliquer pourquoi t'es parti, par exemple.»

Irraisonné, Chris ressentait le besoin d'être cruel à son tour, refusant de chuter seul, de souffrir seul. Ignorant les murmures apeurés et épouvantés de l'autre, il le traîna vers la table d'autopsie en lui hurlant des horreurs qu'il regretterait le restant de ses jours.
Il ne se souvenait que de la gifle de Rebecca et du regard de Jill, arrivées en trombe dans le laboratoire.

Quelque part, c'était plus facile d'être un monstre.


*****
Les jours passent lentement. Malgré ses quelques contacts au FBI, il ne récoltait pas d'informations dignes de ce nom.

Une question résonnait dans sa tête, hantant ses nuits et ses jours.

Un « pourquoi » tonitruant, strident, plus douloureux que les faces ravagés de ses amis ou de ces inconnus.

L'incident du Manoir, tel qu'il fut nommé, arrivé il y a seulement deux semaines, est déjà un fait divers.
Normal.

******
Incapable d'écrire à Claire, il regardait néanmoins souvent son téléphone portable, sans trop comprendre ce qu'il en attendait.

1 nouveau message
+003064578...

RV musée minuit si vous voulez comprendre. Venez seul.
Hollande.
WB

Il fallait être fou pour songer à y aller.
Chargeant son arme, il partit de chez lui en avance.

*******

S'infiltrer dans le musée était un jeu d'enfant pour lui. Il devait faire peur, le teint pâle et les yeux cernés, témoins de ses nuits blanches. Les mains dans les poches de sa veste de cuir, il ne pouvait s'empêcher de serrer fermement la crosse de son arme.

Il se rendit, en essayant de ne pas se presser, à l'allée principale, qui accueillait en ce moment des oeuvres d'art Hollandaises.
Vide.
Plissant les yeux, il aperçut une silhouette frêle, assise sur un banc, observant sans doute l'une des tableaux.
Chris s'approcha à pas de loup, refusant de surprendre son informateur. Il voulait le contempler un moment, essayer de voir ce qu'il pouvait dire de l'homme, a priori.

Maigre, courbé et l'air un peu rêveur, il ne semblait l'apercevoir. Cheveux en bataille, débraillé et mal rasé, l'homme paraissait malade ou déprimé. Il avait toute l'allure d'un scientifique fou.
Le visage de Chris se tordit de dégoût.
Oui, c'était probablement un scientifique fou.

« Je suis là. » dit-il simplement
L'homme se tourna lentement vers lui, comme un mourant que l'on sort de sa torpeur un instant. L'expression de son visage encore jeune indéchiffrable.
Il avait déjà vu ce visage enfantin quelque part. L'obscurité, l'angoisse et l'excitation l'empêchaient de mettre le doigt dessus.

Chris, droit comme la justice, ne s'approcha pas plus et ne lui tendit pas la main. Il restait immobile, fixant de haut ce débris d'homme, comme un aigle chassant.
Il voulait savoir. Il avait besoin de savoir.

« Dites-moi, dites moi... tout. »

Dans la pénombre, il aperçut les lèvres de l'homme se tordre en une grimace souriante.
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William Birkin
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William Birkin

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[1998] Why Albert, why? [Chris] Vide
MessageSujet: Re: [1998] Why Albert, why? [Chris]   [1998] Why Albert, why? [Chris] Icon_minitimeMer 5 Jan - 0:18

L’homme ne parlait pas, il voulait qu’on lui parle. Birkin détestait le genre humain en général, sa haine n’avait jamais rien eu de comparable à celle qu’avait pu éprouver Wesker mais elle était là, bien présente. Expliquer, toujours expliquer…mais pourquoi faire ?! Lui il comprenait, si les autres non, alors c’était là leur problème. Avec Wesker, il n’avait jamais eu ce genre d’ennuis ou de quiproquos. L’autre homme ne lui demanda jamais des explications quant à ses idées, son comportement… Même alors que personne ne comprenait ses crises de jalousies. Non, Albert l’avait simplement épaulé, et nulle aide n’aurait pu être plus précieuse pour William.

Une société pharmaceutique se doit de posséder au moins un laboratoire de recherche. Umbrella ne faisait pas exception à la règle, ce manoir servait de centre d’études sur les armes biochimiques. Les travaux portaient surtout sur la dégénérescence, tout comme la régénérescence des cellules… D’où l’aspect des créatures que vous avez pu croiser.

Un aspect très primaire, du au virus T en lui-même, encore trop inoffensif et brouillon aux yeux de William. Mais cela, il n’en dit mot. Son ton avait été froid, mécanique…scolaire. Ce n’était pas que l’homme était sans émotion, juste qu’il n’y avait pas de place pour cela dans son discours. Même un enfant le comprenait : les sciences demandent de l’objectivité.

En revanche, Birkin savait que lorsqu’il reprendrait la parole, sa voix tremblerait. Alors il garda le silence encore un peu. Les mots à utiliser ne lui posaient pas problème, les souvenirs oui.

Albert voulait tester ces prototypes, c’est pour ça qu’il vous a tous emmené là bas. A présent si vous voulez d’autres explications, trouvez une meilleure personne. La méchanceté humaine, la cruauté, le barbarisme, l’éthique…. Engueulez Dieu pour cela si vous êtes croyant, sinon ne blâmez personne. Sans Dieu il n’y a ni bien, ni mal puisqu’aucun modèle n’existe. Vous avez survécu, la Terre n’a pas arrêté de tourner pour autant. Cela aurait été la même chose si vous étiez mort. Quelques personnes sont là pour pleurer les morts, mais dans l’ensemble qu’en a-t-on à faire ?

Le mépris de Chris Redfield, voilà un soucis dont William se souciait bien peu. L’homme se retourna à nouveau vers le tableau : un Rembrandt. Un prêt exceptionnel, cela ne faisait aucun doute vu la célébrité de la toile. Il ricana, « la leçon d’anatomie » ? On ne pouvait rêver mieux pour illustrer le glauque de leur rencontre. Birkin se souvenait d’avoir assisté à des scènes de ce genre, dans un décors bien plus moderne, en compagnie de Wesker. Et ce, sous la direction du Professeur Marcus évidemment, la fascination de l’Homme pour la Mort ne datait pas d’aujourd’hui et il en sera toujours ainsi, même dans un futur lointain.

La Mort… William avait espéré la battre pour Wesker. L’absence de l’autre homme lui hurlait cependant son échec. Il était alors faux de dire que William Birkin ne connaissait pas la notion de culpabilité, car là en ce moment, l’homme se sentait affreusement coupable de n’avoir réussi son « virus ». Wesker lui avait fait confiance, il l’avait trahi. La faute ne revenait pas qu’à lui, Birkin le savait, mais cela ne changeait rien. Les émotions humaines font fi de toutes logiques…

Si Albert avait prit le temps de lui parler, William lui aurait expliqué que ça ne serait à rien de tester les prototypes : ils étaient ratés. Dans la logique enfantine du scientifique, une création n’atteint le seuil de la réussite et de la perfection que si on parvient à lui donner assez d’amour. Une idéologie qui parsemait également les lignes d’un livre qu’il s’amusait parfois relire : Frankenstein. D’ailleurs peut-être devrait-il donner son vieil exemplaire à Sherry ? La lecture plairait peut être à la fillette…
Aussi fou que cela puisse paraître, Birkin portait au virus G un amour tout ce qu’il y a de plus affectueux. Voilà pourquoi ses monstres à lui seraient supérieurs à ceux du T. Wesker aurait du attendre qu’il finalise le virus –les virus- et tester ses hommes dessus. Là il n’y aurait eu aucun survivant…

Et certainement pas un idéaliste humaniste prêt à pleurer toutes les larmes de son corps pour la méchanceté du monde.

Albert, c’était vraiment cet homme là qui te fascinait ? Tu as du devenir fou, sinon c’est pas possible…

Si en revanche vous voulez que je vous parle d’Albert Wesker, votre supérieur, alors j’écoute vos questions.

Une pensée frappa soudain William de plein fouet : cet homme devant lui, avait peut être plus qu’aidé à la mort de Wesker. Un frisson de dégoût le secoua. Si c’était le cas, alors Chris méritait d’être condamné. Il le regarda dans les yeux, mémorisant absolument chaque trait de son visage avec une précision froide. Lorsque son virus aura atteint sa maturation, William Birkin saura sur qui envoyer les monstres.
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[1998] Why Albert, why? [Chris] Vide
MessageSujet: Re: [1998] Why Albert, why? [Chris]   [1998] Why Albert, why? [Chris] Icon_minitime

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[1998] Why Albert, why? [Chris]

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